Communiqué de presse de la FSE des étudiant-e-s de Lyon 2

Publié le par le collectif N.R.V

COMMUNIQUE DE PRESSE CONCERNANT LE REPORT DU PROCES DES ETUDIANT-E-S DE LYON 2

 

Suite aux évènements survenus depuis un peu plus d’un mois à l’Université Lyon 2, à savoir : 

-         l’intervention de la police contre des étudiant-e-s, à la demande de l’université, et ce pour des raisons de nature politique (suite à un festival contestataire organisé sur le campus).

 

-         l’arrestation arbitraire, deux heures après la fin dudit festival, de trois étudiant-e-s, qui ont passé quarante heures de garde-à-vue et se sont vue accusé-e-s de « dégradations graves en réunion »

 

-         l’apparition dans l’instruction, d’un dossier de fichage donné par l’administration aux autorités policières et judiciaires,

 

                        …une mobilisation a été organisée à l’université, et à laquelle nous, la Fédération Syndicale Etudiante, à très largement participé. Celle-ci a pris la forme de réunions publiques et Assemblées Générales, ainsi que de rassemblements et de blocus devant les différents sièges de l’administration.

 

Le procès aurait dû avoir lieu le 14 mars à la 8ème chambre du nouveau palais de justice. Cependant le procès a été reporté au 8 octobre 2007 à la 12ème chambre, pour que le jugement ait lieu de façon collégiale.

 

Le report du procès du 14 mars au 8 octobre, l’affaire ayant été reconnu par la justice comme « complexe » et ayant des implications « politiques » est pour nous une victoire réelle. Cela signifie pour nous la reconnaissance implicite que l’affaire n’est pas une question de droit commun mais bien un procès politique.

 

La présidence voulait faire en quelque sorte le procès politique du mouvement contre le CPE-CNE-Loi sur l’Egalité des Chances, et de l’occupation de l’université qui s’en est suivi. M. Claude Journès, président de l’Université voulait créer un précédent pour contrer toute mobilisation future, puisqu’il sait très bien que de nouvelles réformes universitaires et d’autres liées au contrat de travail sont programmées, et que le « risque » de mobilisation n’en est que plus grand.

 

La question du dossier, pour nous, est également très grave. Ce dossier, la défense l’a dores et déjà en sa possession puisqu’il fait partie du dossier d’instruction. Il contient des éléments qui datent de bien avant les faits. Il contient des photographies et des « captures vidéo ciblées » prises à l’insu des personnes concernées. Il est de nature politique puisqu’il contient y compris tous les tracts dont l’administration suppose qu’ils ont été réalisés par le groupe de militant-e-s fiché-e-s de la sorte.

 

Le Président de l’Université, ainsi que le Secrétaire Général, ont, alors que les élu-e-s FSE aux Conseils d’Administration et Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire leurs demandaient des explications, démenti publiquement son existence. Ils ont donc renié leurs fautes devant leurs collègues du CA et CEVU qui pourtant leur avaient donné leur confiance en les élisant à leurs postes.

 

Une nouvelle intervention de la police, le 6 mars, contre des étudiant-e-s qui occupaient pacifiquement le hall de l’Université, confirme à quelle point la présidence est désemparée et agit de manière tout à fait disproportionnée. Nous annonçons dores et déjà que nous réagirons de façon immédiate et résolue si l’administration cherchait à réprimer les étudiant-e-s mobilisé-e-s sur le mode disciplinaire, comme elle l’a laissé entendre.

 

A l’heure actuelle, et au vu de la nouvelle date du procès, nous ne pouvons que maintenir nos exigences :

 

-         le retrait des plaintes déposées contre des étudiant-e-s

 

-         la destruction du dossier délateur

 

-         la démission de la présidence qui a largement épuisé son capital de crédibilité avec ces évènements

 

Nous informons également que nous travaillons à placer le débat dans une perspective nationale, en rapprochant différents cas de répression similaires dans différentes universités.

En effet, les discussions que nous entretenons avec des militant-e-s syndicaux-ales de différentes villes montrent qu’il existe bel et bien un glissement au niveau national dans la politique des président-e-s d’université. Nous espérons aussi qu’une victoire proche obtenue par nous à Lyon 2 pourrait donner de l’espoir à tou-te-s celles et ceux qui combattent la répression et les réformes antisociales dans d’autres universités françaises.

Publié dans Education

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