Une journée dans la France d'après
Depuis dimanche, la politique a vaincu l'Etat et l'a instrumentalisé à son unique bénéfice. C'est pas qu'on ferait pas bien la même chose, mais c'est au bénéfice de Sarkozy que s'est réalisé ce transfert.
Ce weekend, les flics n'ont pas su ou n'ont pas eu les ordres pour mettre fin à la ratonnade de la presqu'île à Lyon.
Aujourd'hui, on débarque en train à Lyon. Dans notre wagon, un renoi. Il grimpe les escaliers qui mènent à Perrache, et à peine dans la gare, le voilà qui se fait alpaguer par un policier qui lui demande ses papiers - à lui, à personne d'autre. On remarque que c'est discriminatoire, mais il fait semblant de ne rien entendre. Un peu plus tard, on voit des lardus en train de verbaliser une famille dans une bagnole - une famille de rebeus, cela va sans dire.
Bref, passons à l'affaire suffisamment pas banale pour qu'elle mérite de vous être racontée. Retour à Vienne : notre train ne part pas tant que la police ferroviaire n'a pas fini d'examiner l'intérieur des wagons. La ferroviaire - 7 jeunots - monte ensuite et demande les papiers de chaque passager alors qu'on est entassés comme des sardines et que les gens sortent du boulot. Ils ont pas l'air fier d'eux, heureusement, et se plaignent. Ils disent que ça ne sert à rien, que ce n'est pas dangereux.
En réalité, c'est le préfet qui leur a demandé de faire ça, pour chaque train. Alors, sur la ligne Lyon-Valence-Avignon-Marseille, faites très très attention ! De plus, si c'est le préfet qui le leur a demandé, c'est une décision politique. Et c'est du jamais vu.
Mais va falloir s'y faire...