Solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours

Publié le par le collectif N.R.V

Dans un contexte où l’Etat et le Capital sont à l’offensive pour intensifier leur contrôle et l’exploitation, la révolte sociale ne peut que s’étendre et s’amplifier.
Le capital a plusieurs outils pour semer la peur parmi la population : les agissements de groupuscule paramilitaires d’extrême droite, la répression (financière) et les "bavures" policières comanditées. Face à cette offensive quelques individus du Laboratoire avons décidé d’organiser un repas de solidarité jeudi à 20h au Laboratoire. Voici le tract d’appel et à jeudi.
Nous ne laisserons pas faire, ils veulent que nous soyons invisibles, soyons visibles ! .

Solidarité avec les inculpés de la guerre sociale en cours

Cette année dans différentes villes, plusieurs individus ont été arrêtés pour des actes incendiaires dirigés contre les exploiteurs. A Avignon par exemple, deux personnes sont incarcérées depuis le 31 mars, accusées de l’incendie d’une permanence du PS. Au lendemain du premier Tour à Montpellier, quatre individus sont arrêtés pour avoir incendié des grosses voitures de bourgeois. A Villeurbanne, deux autres personnes sont incarcérées depuis le 11 mai, accusées de l’incendie d’une permanence UMP…

Dans cette guerre sociale, il n’y a —comme sur une barricade— que deux côtés. Et tous sont assurément du nôtre, de celui de ceux qui refusent la bouffonnerie électorale, accusés d’être cohérents avec leur rêve de Liberté, de mettre en pratique leur révolte. Nous ne les connaissons pas, mais ce que nous savons, c’est que ces partis, comme tous les autres dont les locaux ont été attaqués depuis le début de l’année, font partie des responsables directs de notre misère quotidienne, et que la patience des opprimés n’est pas infinie.

L’ordre social injuste que la classe politique voulait imposer a été dénoncé et combattu lors des mouvements sociaux récents : révoltes des quartiers populaires en novembre 2005, mouvement contre le CPE et la LEC (Loi sur l’Egalité des chances) en mars avril 2006. La jeunesse a montré qu’elle refuse d’être une génération sacrifiée et traitée comme du bétail. L’état répond en frappant par son arsenal répressif bien rôdé, lequel lance à tous le message suivant : « ne bougez pas sinon... ».

Les chiffres sont éloquents : pour le mouvement dit anti-CPE on compte 4350 arrestations, 1985 gardes à vue, 637 procédures judiciaires, 71 condamnations à du ferme, 188 mesures judiciaires, … Pour le mouvement de novembre 2005 les chiffres officiels s’élèvent à 4470 arrestations, 763 peines de prison ferme et 135 procédures judiciaires sont encore en cours.

D’Avignon à Montpellier, de Villeurbanne à Toulouse ou ailleurs, solidarité !

Ceux qui se révoltent se voient aujourd’hui exclus, les rafles contre les sans-papiers se sont multipliées ainsi que la criminalisation des opposants à ce système. Les militants syndicalistes sont licenciés pour des prétextes fallacieux, les « faucheurs d’OGM » condamnés à de la prison ferme. Précarité, pauvreté, exploitation se sont aggravées tandis que l’appareil répressif s’est renforcé. Depuis plus d’une quinzaine d’années une vague sécuritaire déferle qui est l’effet le plus visible de la fascisation des institutions. En 1991, l’instauration du plan Vigipirate sous prétexte d’anti-terrorisme a permis de quadriller les quartiers ; en 1991, toujours suite aux révoltes dans la région parisienne, on assiste à la création de la BAC qui va permettre de contrôler les endroits « sensibles ». Les dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient plus régner avec la paix sociale. Maintenant il nous faut dépasser l’éclatement local et sortir du combat sporadique vers une lutte systématique.

L’organisation collective est indispensable car la répression a pour but d’isoler et de tester notre capacité de résistance. Nous affirmons notre solidarité avec ces individus et avec tous ceux qui s’en prennent directement aux causes de la domination que nous rencontrons sur le chemin de la liberté. Quant au fait qu’ils soient coupables ou innocents, nous laissons volontiers ces catégories aux inquisiteurs en toge, à leurs souteneurs et à leurs complices.

Repas de soutien le jeudi 28 juin a partir de 20h au Laboratoire
8, place Saint Jean 26000 Valence

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R
Vous y serez à partir de quelle heure, si bien sur vous dessendez?
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L
si on y va...