et en Russie

Publié le par le collectif N.R.V

Pendant la nuit de dimanche, un militant antifasciste de 21 ans a été poignardé 20 fois dans le sud ouest de St Petesbourg, apparemment attaqué par des extrémistes. Ivan Yelin a été transporté aux soins intensifs de l’hôpital de St Petersburg, 26 Ulitasa Kostyuyshko, où son état est donné comme grave. Yulin, souffrant d’une perte de sang massive, a subit une opération pour des blessures importantes au foie, aux reins au plexus solaire et à d’autres endroits. Le bureau du Procureur de St Petesbourg a ouvert une enquête criminelle pour tentative de meurtre. Aucun suspect n’a encore été arrêté. Juste avant l’attaque de dimanche, Yelin avait participé à une initiative humanitaire internationale – initiative intitulée « Food, Not Bombs » (de la nourriture, pas de bombes), distribuant de la nourriture aux sans abris locaux et aux enfants des rues, juste à l’extérieur de la station de métro Vladimirskaya, dans le centre de St Pétersburg. L’initiative prend place sur des bases régulières à plusieurs endroit déterminés, dont des zones à proximité des stations de métro Vladimiskaya et Vasileostrovskaya. L’agression s’est déroulée entre 6 et 7 h de l’après midi, près de chez Yelin au coin de Ulitsa Ziny Portnovoi et Leninsky Prospekt dans le secteur sud-ouest de la ville. Les militants antifascistes sont convaincus que les nationalistes et extrémistes locaux sont derrières l’agression. « Des membres de bande de skinhead se montrent régulièrement dans les meetings antifascistes de droits humains, » dit Ruslan Linkov, leader de l’organisation de St Petesbourg Russie Démocratique. « Les nationalistes prennent des photographies des participants et suivent aussi les activistes des droits humains jusque chez eux. »

 « Dimanche, Yvan était plus visible que les autres : Il remplissait des bols de nourriture et les distribuaient aux gens, et donc il attirait l’attention », raconte le militant antifasciste Oleg, qui a demandé qu’on n’utilise pas son vrai nom à cause de craintes pour sa sécurité. « A la fin, la plupart des volontaires sont allés à un concert de rock, dans un club proche, mais Ivan s’en alla de lui même chez lui, se transformant ainsi en cible évidente » Timur Karachava, un participant régulier des meetings antifascistes qui a été poignardé à mort à l’extérieur d’une librairie sur Lingovsky Prospekt, en novembre 2005, d’après ce qu’on sait, avait lui aussi été suivi après un événement de « Food, not bomb ».

 Comme la violence des skinhead contre les étrangers et les minorités ethniques augmente en Russie, un nombre croissant de militants antifascistes envisagent de délaisser les actions de rue. Ils ne craignent pas seulement les agressions physiques des skinheads, mais ils disent qu’ils sont traité avec suspicion et hostilité par la police, ils ajoutent que les élites politiques et le public en général est indifférent à leurs objectifs. Le plus décourageant, disent-ils, c’est qu’à leurs propres mobilisations ils sont fréquemment surpassé en nombre par les police et les nationalistes.

 « Nous devons faire face à ceci : les citoyens ordinaires préfèrent rester à l’écart des meetings sur les droits humains et antifascistes », dit Iosif Skakovsky du groupe de droits humain Memorial. « Cela n’améliore pas la situation que les autorités et les forces de maintien de l’ordre, aussi bien au niveau local qu’au niveau fédéral, démontrent un manque effarant d’autorité et semblent se satisfaire d’un état de déni qu’ils ont adopté à propos des crimes de haine. » Comme résultat, beaucoup d’activistes antifascistes perdent espoir de pouvoir faire la différence.

 « De plus en plus d’entre nous considèrent qu’ils vont abandonner le combat », dit Oleg. « J’ai personellement été attaqué par des skinheads qui m’ont frappé à la tête avec leurs lourdes bottes. Mais ce n’est pas la peur d’une agression physique qui me fait douter de défendre la cause. C’est plutôt l’échec à faire la différence dans l’esprit des russes ordinaires qui est le plus frustrant. »

 Ceux qui veulent continuer leur activisme en pensant changer leur stratégies, comme des combats de rues entre militants antifascistes et nationalistes, sont de plus en plus nombreux. Le plus récent clash entre membres des groupes antifa et nationalistes a eu lieu en septembre. Le combat de rue éclata quand des activistes Antifa ont tenté de perturber un meeting du nationaliste Movement Against Illegal Immigration.

 « Après le meurtre de Timur Karachava nous estimons que la seule façon d’arrêter les fascistes est de les contrer physiquement », dit le militant antifasciste Mikhail. « Si les autorités ne font rien, nous n’avons rien d’autre à faire que de combattre ».

 Linkov est inquiet par la tendance des autorités et des médias dominants à décrire les militants antifascistes comme une autre sorte d’extrémistes. « Ils pensent que les choses iraient mieux si on les considéraient comme des jeunes qui boivent trop, plutôt que comme le problème de groupes nationalistes qui deviennent de plus en plus forts, » dit Linkov. « On dirait qu’ils essaient d’élargir les responsabilités des violences de rue à des forces politiques diverses.

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L
j'ai du mal à comprendre ce que tu veux dire.
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U
peut etre qu'en gaule, il y a la meme sorte de mafia qui compte parmis ses membres des gens de toute origine ,voir meme des agents de l'état peut etre ?<br /> les syndicats ne sont pas autrement peuplés ?:-)
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L
ouais enfin, elles ont peut être une part de responsabilité, les autorités russes, dans la brunisation de la russie ??
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M
Intéressant. La situation en Russie et grave avec des jeunes qui confondent patriotisme,nationalisme et nazisme. Les autorités ne prenant pas leur reponsabilités le combat antifasciste dans ce pays ne fait que commencer.
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